West Palm Beach, Floride - L'art vise à charmer. C'est donc à se demander si le club Iron Horse ne constitue pas une oeuvre d'art, tellement on tombe sous le charme de ce parcours.
Cette pièce sublime signée Arthur Hills s'étend à travers des marécages près de West Palm Beach en Floride. Un club privé qui accueille des visiteurs sur certaines plages horaires et qui est tout à fait abordable à 52$ (avec Canam Golf) pour un terrain de cette qualité.
Tout en beauté, tout en douceur, les allées se déroulent devant les golfeurs tels de longs tapis moelleux et sans tache. À la fois, elles se ressemblent et se distinguent l'une de l'autre. Elles sont pratiquement toutes bordées de vallons les délimitant de façon astucieuse et représentent chacune un défi particulier et intéressant.
Verts surélevés
Cette façon de faire, ou plutôt cet art, correspond aux réalisations de l'architecte Arthur Hills. Ce grand maître serait un peintre qu'il utiliserait sûrement l'aquarelle pour offrir des toiles tout en finesse, suaves.
Sur chaque tertre de départ, il est important de bien examiner les lieux, de tenter de repérer les pièges sur l'allée pour éviter les surprises. Malheureusement, comme dans bien des clubs privés, il y a peu d'information, peu d'indication pour aider sur ce plan, autant sur le parcours que sur la carte de pointage.
Mais en général, il n'y a rien de monstrueux comme difficultés, juste assez pour tenir les golfeurs en alerte. Tantôt c'est une fosse de sable, tantôt un taillis ou un îlot de palmiers, mais plus souvent ce sont les verts surélevés qui compliquent la tâche.
Et à propos des verts, à l'exception de celui du deuxième trou, ils sont tous dans un état impeccable. Grands, rapides, avec des dénivellations parfois audacieuses, il ne sont pas faciles à ''lire'', à deviner les courbes menant au trou.
Le 7e trou
Le parcours Iron Horse a été construit dans un parc marécageux où une faune ailée (grues, grands hérons bleus et autres) diversifiée y a trouvé refuge, comme les alligators dans les plans d'eau et qu'il faut toutefois éviter, sinon fuir... Le décor est donc enchanteur, même si tout au long de la partie on y croise les demeures des membres.
Certains trous retiennent l'attention. Le cinquième, la première normale cinq du parcours, donne le ton au sujet de ces verts surélevés. Pas nécessairement dessinés sur un monticule, comme c'est le cas pour le vert du premier trou, mais formant une sorte de petit plateau relevé de quelques mètres. Comme un petit mur empêchant la balle de gagner le vert si le coup est à court.
Puis il y a le septième trou.Un par trois où l'allée... euh, eh bien l'allée est tout simplement inexistante! Il y a les tertres de départ, ensuite un immense lac, puis le vert. Des jalons pour les pros, on parle d'un trou de 220 verges! Et une fois sur le vert, le travail est loin d'être terminé avec les deux paliers contre lesquels il faut besogner.
Enfin notons le 18e. Cette normale cinq offre un défi qui rappelle tous ceux auxquels on a été confrontés depuis le début. Encore là, rien de très, très ardu, mais il faut savoir composer avec les plans d'eau que l'allée contourne.
Puis une fois le dernier roulé effectué, une fois la main des partenaires serrée, on quitte ce terrain formidable tout à fait conquis, tout à fait... charmés!
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d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir
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