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jeudi 10 juillet 2014
compétition : circuit junior
Québec - La pluie cessait, faisait une pause de quelques minutes, donnant du même coup espoir de se tasser pour de bon, mais reprenait dans les instants suivants avec plus de force. Ce n'était toutefois pas ces désagréables moqueries des gros nuages gris qui allaient empêcher les jeunes sur le terrain de golf de poursuivre leur partie.
Ils étaient quelque 90 joueurs et joueuses de 11 à 18 ans, en début de semaine, au club de Lorette, à participer au troisième tournoi régional junior de Golf Québec sous un ciel maussade.
''C'est sans compter qu'il en manque une vingtaine. Plusieurs, et parmi lesquels de très bons golfeurs, sont à l'extérieur pour le tournoi Premiers Élans CN'', faisait remarquer un observateur très au fait de la situation du golf junior au Québec.
À la hausse
Toujours selon ce même observateur, il y a quelques années, quand il y avait 60 jeunes qui s'inscrivaient aux tournois de l'association, c'était pratiquement un exploit. Maintenant, ils sont entre 90 et 100 à chacune des activités.
Que de belles paroles à entendre au milieu des discours négatifs et répétitifs qui résonnent sur le monde du golf! Mais ce succès est attribuable à qui? Notre observateur parle d'une équipe dynamique et pointe le menton discrètement vers deux femmes assises à la table d'accueil où les jeunes vont remettre leur carte de pointage après la partie.
L'une d'elles s'appelle Esther Thibault et cela fait une dizaine d'années qu'elle agit comme bénévole pour Golf Québec. Depuis trois ans, elle est en charge des juniors. Elle refuse toutefois de s'approprier à elle seule le succès que connaît le programme junior depuis quelque temps.
''C'est une équipe, insiste-t-elle sur un ton sans équivoque. Je crois que si notre taux de participation est à la hausse, c'est que maintenant il y a toute une équipe qui s'active avant, pendant et après les tournois.
''Selon le nombre de participants, continue-t-elle, il y a toujours deux à quatre membres de notre équipe qui sillonnent le terrain. Ce sont soit des officiels, soit des aides aux joueurs. Et à l'accueil, on sourit aux jeunes, on cherche à les détendre. Tout ce monde crée une ambiance, montre aux participants qu'ils sont importants et que nous sommes contents qu'ils viennent à nos activités.''
De haut calibre
En côtoyant à quelques reprises cette équipe, on devine vite qu'elle ne conte pas des blagues. Tous ces bénévoles aiment visiblement ce qu'ils font et en retirent même une certaine fierté. Ils n'ont que de bons mots pour ces petits athlètes en herbe, parlant d'eux avec des qualificatifs tels disciplinés, polis, gentils et reconnaissants.
''Quand nous quittons le club qui nous a accueillis, raconte Mme Thibault, le terrain demeure intact. Les jeunes s'appliquent et respectent les règles, ils replacent l'herbe, réparent leurs marques de balle sur les verts. Cette façon de faire nous ouvre des portes, les clubs n'hésitent pas à nous recevoir. Et les commanditaires embarquent!''
Pour elle et son équipe, ce ne sont pas nécessairement les chiffres sur la carte qui comptent, sauf que plusieurs des jeunes qu'ils encadrent, offrent du golf de très haut calibre. Lors de ce tournoi au Lorette, Frédéric Rousseau, chez les bantams (13-14 ans), a gagné en ramenant une carte de 74! Frédéric Blanchet, chez les juniors (17-18 ans), a remporté la compétition en jouant 75! Du côté des juvéniles (15-16 ans), on ne s'étonne plus des prouesses de Charles-Éric Bélanger qui lui a signé la victoire avec un score de 70, soit moins 2!
Le plaisir
Plusieurs de ces jeunes qui font de la compétition dans les clubs de la région de Québec, sont qualifiés pour le championnat provincial, du 15 au 18 juillet, à Amqui. Pas surprenant quand on sait que lors des tournois provinciaux, leurs noms reviennent souvent tout en haut du classement. Certains se retrouvent même en compétition sur la scène mondiale, comme Frédéric Rousseau qui s'envolera bientôt pour la Floride, lui qui est qualifié pour l'Optimist International, un tournoi de golf majeur où il affrontera pendant trois jours des joueurs venant de partout aux États-Unis, du Mexique, de l'Amérique centrale, de l'Afrique et de l'Asie.
Ces données doivent quand même faire un petit velours à ceux et celles qui oeuvrent auprès de ces jeunes talentueux.
Mme Thibault sourit mais n'est nullement en extase. ''Écoutez, lance-t-elle les yeux brillants, tous ces jeunes, peu importe leur niveau, ils sont beaux! Si on fait cela, si on s'implique auprès d'eux, c'est parce que c'est l'fun! C'est pour le plaisir!''
*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.
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