Boynton Beach, Floride - Pour certains golfeurs, les premiers élans du printemps ne sont pas nécessairement les plus élégants. Alors quand ils se retrouvent au chaud avant que la neige ait fondu au Québec, il leur apparaît préférable d'aller se réchauffer sur un terrain pas trop dispendieux où un coup raté semble faire moins mal que sur des allées de prestige.
À Boynton Beach, en Floride, non loin de West Palm Beach,
le Cypress Creek Golf Club, à 42$ (voiturette incluse), se voulait tentant. Pas trop d'attente,
pas d'illusion, ce ne sera pas le parcours de rêve, juste une place pour se
dérouiller. À la fin de la ronde, cette intuition se confirmait, on quittait un
terrain de réchauffement, rien de plus.
Oups...Dès les premiers trous, déception. D'abord les tertres de départ n'impressionnent guère et cette première constatation n'aide pas à digérer l'accueil plutôt ordinaire servi par le préposé au départ quelques instants plus tôt. Bon, on n'est pas là pour se faire dorloter, mais on craint déjà d'avoir payé trop cher.
Les allées défilent ensuite et force est de constater
qu'il manque passablement d'herbe ici et là. Et sur les verts, ce n'est pas
plus réjouissant, surtout sur celui du premier trou où des employés du club
s'affairent à réparer des espaces amochés donnant à croire qu'on se
retrouve davantage sur un gris que sur un vert.
Mais soyons indulgents, on n'a pas été obligé de faire
virer l'auto avant de se rendre au club et on joue à travers les palmiers. Les
verts laids et lents ne font pas mourir, ni les allées dégarnies.
Difficultés
En compagnie d'un habitué, on découvre finalement un
terrain qui a son cachet. Le parcours n'offre pas les meilleures conditions,
mais notre compagnon de jeu évoque le défi qu'il représente. Effectivement,
sans être un monstre, le Cypress Creek demeure un bon challenge.
Il y a d'abord le vent. Toujours selon notre coéquipier
connaissant bien les lieux, il vente toujours sur ce parcours et il faut savoir
composer avec ce facteur.
Puis il y a les entrées au vert. Mine de rien, il s'agit
là de la difficulté la plus notable. Alors que le trou que l'on affronte semble
anodin, un deuxième coup ne frôlant pas la perfection peut facilement
pénaliser. Un exemple: le trou numéro 5. Une normale 4 pas très longue, avec une
aire d'atterrissage assez large pour les coups de départs mais avec un vert
fortement protégé.
Devant ce vert minuscule, un ruisseau. Sur la gauche, une
menaçante fosse de sable et, sur la droite, un plan d'eau. Donc, à première vue
un trou facile mais rien n'est gagné si le coup pour attaquer le vert n'est pas
précis.
Enfin, une autre facette de ce terrain qui ajoute au
défi, les longues normales 3. Des jalons bleus, elles frôlent pratiquement
toutes les 200 verges et quand une plus courte se présente, il faut savoir
choisir le bon bâton pour déjouer le vent qui, trop souvent, souffle de plein front.
Le design
Les compagnons de jeu sont d'accord, si le parcours était
en meilleur état, si les conditions de jeu faisaient l'objet d'une
amélioration, même minime, le Cypress Creek Golf intéresserait davantage. Le
potentiel est là et le design propose un certain cachet. Sauf que les prix, de
toute évidence, s'ajusteraient. Donc parfait pour un réchauffement avant
d'attaquer des parcours de plus grande qualité.
Sur ce bon, golf!
*Droits
d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir
l'approbation de l'auteur.
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