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mercredi 30 juillet 2014

parcours : castor


  Saint-Gabriel-de-Valcartier - Il fut un temps où il fallait pratiquement déplacer sa balle sur les verts du club Castor pour s'assurer d'un bon coup roulé. Une récente visite à ce terrain situé sur la base militaire de Valcartier a permis de constater que ce temps est révolu.

   Un retour sur ces lieux après une absence de quelques années a procuré une belle surprise. Le Castor s'est amélioré et de belle façon. Sur bien des points, également, pas juste sur les verts, les fosses de sable, entre autres, sont de meilleures qualités.
   Le club de golf Castor a toujours eu son cachet bien à lui, aucune prétention, mais un design intéressant, rien de compliqué, quand on pense aux coups à y effectuer, mais rien d'acquis non plus, il faut souvent sortir l'élan parfait pour bien placer sa balle sur les verts.
   Traitres monticules
   Lors de notre passage, les verts étaient effectivement impeccables et d'une belle vitesse. Comme mentionné au début, on avait en mémoire des souvenirs guère réjouissants à propos de ces mêmes greens. L'impression se veut tout autre maintenant.
   ''On a changé de surintendant et, oui, les verts sont maintenant superbes!'', lance un compagnon de jeu, membre au Castor depuis quelques années.
   Les verts sont superbes mais il y en a certains garnis de traitres monticules qui font échapper de gros mots, parfois, et qui vous laissent dans un état peu idéal pour frapper votre prochain coup de départ (que voulez-vous, tout comme quelques greens, les golfeurs ne sont pas tous parfaits...)
   Rencontré quelques jours après cette partie au Castor, le directeur général du club, M. Denis Julien, sourit quand on lui fait mention de ces petites bosses désagréables sur les verts. Son sourire n'a rien d'agaçant, c'est qu'il voulait justement parler des projets du club et que régler le cas de certains verts apparaît dans les plans.
   ''Je pense aux verts des trous 3 et 5. Leur configuration n'est pas idéale et le drainage ne se fait pas dans de bonnes conditions''. mentionne-t-il tout en donnant le crédit, pour les bons commentaires sur la qualité des greens, au surintendant Frédéric Legault.
   Trou plus long et irrigation
   À en croire M. Julien, le nouveau surintendant Legault, en place depuis deux ans après avoir travaillé à la Vallée Sainte-Adèle, aura passablement de travail dans l'avenir.
   ''On récolte actuellement les fruits de nos efforts des six ou sept dernières années, explique le directeur. Sur un terrain de golf, les programmes de rénovation sont un travail de longue haleine, on ne peut pas tout faire en même temps. On a corrigé les verts et les fosses de sable, on a aménagé un vert de culture entre les 6e et 7e trous. On va continuer, on va entre autres améliorer l'irrigation puisqu'il y a certains endroits détrempés dans quelques allées, notamment au trou numéro un.''
   Parmi les autres projets, M. Julien parle de rallonger de plus de 40 verges le 16e trou. ''Avec les distances de frappe des golfeurs d'aujourd'hui, rappelle-t-il, ce trou doit être rallongé. Il est actuellement à 349 verges et il y a une bonne pente juste avant le vert qui permet de gagner de la distance. Les longs cogneurs ne prennent pas leur bois un sur ce trou.''
   Le vent de rumeurs qui soufflait à travers les branches lors de notre ronde, faisait état d'autres trous où quelques verges supplémentaires seraient ajoutées, comme le 14e, et d'une aire de départ rapproché pour les femmes au 13e, ce trou dont le vert est protégé, pour ne pas dire interdit, par de bonnes fosses de sable à son entrée. Pour le directeur général, cela demeure justement dans le domaine des rumeurs.
   ''Il y a un projet au 13e trou et c'est de corriger l'une des trappes de sable devant le vert, celle sur la droite qui est un peu trop longue'', de dire M. Julien.
   Visiteurs
   Une agréable surprise, donc, de fouler à nouveau les allées du club Castor. La belle température et les bonnes conditions de jeu aidant, l'expérience en valait la peine pour 43$ en ce vendredi des vacances de la construction. Une expérience qui n'avait rien de très explosif (comme peuvent l'être les détonations qui résonnent parfois sur ce terrain lors d'exercices militaires tout proches), mais un beau et simple moment de golf.
   Le terrain était bondé mais le temps de jeu coulait à un bon rythme, tel un ruisseau à la mi-printemps transportant les balles de golf mal frappées. Informé de cette impression sur le bon déroulement de la partie, un membre compagnon de quatuor souligne qu'il arrive parfois que c'est plus long lorsque certains visiteurs brisent le rythme. Car le club fait une bonne place aux joueurs à la journée.
   ''À chaque heure, précise M. Julien, nous gardons une plage ouverte pour les visiteurs. Les possibilités de réservations sont bien adaptées pour eux comme pour les membres. Je crois que nous offrons un très bon rapport qualité-prix.''
   


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

dimanche 27 juillet 2014

portrait : pierre-luc darveau


   Lévis - Était-ce le destin? Une balle de golf qui atteint le bedon de sa maman enceinte de lui... Toute qu'une initiation à un sport, pour Pierre-Luc Darveau, un sport devenu son gagne-pain et qui lui fait vivre depuis de belles émotions comme celle du 13 décembre dernier lorsque PGA Canada lui annonçait, au téléphone, qu'il recevrait le prix Moe Norman décerné au meilleur adjoint de pro au pays!
   ''Après le coup de fil, j'ai ouvert un magnum d'un excellent vin reçu en cadeau quelques mois plus tôt, rappelle Pierre-Luc Darveau, tout sourire. Puis j'ai appelé ceux à qui une bonne partie de ce prix revenait aussi, soit Maxime Beaulieu et Pierre-Luc Bergeron. Ce sont eux qui m'ont accepté dans l'équipe B2Golf et avec qui j'ai pu monter des programmes intéressants. Ces mêmes programmes qui ont plu aux gens de PGA Canada.''
   Pierre-Luc Darveau travaille depuis trois ans à l'académie B2Golf, basée au club de Lévis. C'est à sa deuxième année seulement que ses efforts ont été récompensés par l'association des pros du pays.
   Petits et grands
   ''Je crois que nos méthodes d'enseignement et nos différents programmes d'initiation au golf sont de qualité. Maintenant, avec ce prix, c'est bien de savoir que tout cela est reconnu'', dit le jeune homme avant de se lancer, avec un enthousiasme à peine retenu, dans une description du travail réalisé.
   Et à l'écouter, on apprend qu'il a su attirer autant les petits que les grands, trouvant une façon de convaincre les parents de s'adonner au golf avec leurs enfants qu'ils amenaient à l'académie.
   ''Quand les jeunes débutent au golf, explique-t-il, il est important d'assurer un bon suivi, que les instructions lancées pendant les cours soient appliquées en situation de jeu. Alors on allait voir les parents et on leur disait quoi surveiller chez leurs enfants lorsqu'ils joueraient avec eux. On leur rappelait aussi de ne pas leur mettre de pression.
   ''Mais ce n'était pas toujours évident pour certains parents qui n'étaient pas initiés au golf, poursuit-il. L'idée de créer un programme juniors-adultes est venue de là. On a créé des incitatifs, on a rendu plus facile les possibilités de jeu parents-enfants et cela a bien fonctionné.''
   Musique et construction
   Pierre-Luc Darveau est le premier Québécois à recevoir le prestigieux trophée Moe Norman. Le seul et unique, donc, jusqu'à maintenant. Mais il suffit d'échanger avec lui quelques instants pour découvrir quelqu'un de particulier, de justement... unique. Certes, il y a l'anecdote de la balle de golf sur le ventre de sa maman enceinte, mais le parcours de ce professionnel du golf reflète, par son cheminement peu conventionnel, cette personnalité singulière.
   Après ses succès comme junior, le golfeur membre du club de Rivière-du-Loup se lance dans la musique. Le groupe de hip hop DarVo connaît un certain succès avec la pièce Waiting For, ce qui l'incite à gagner la Métropole.
   ''Là-bas, j'ai étudié et travaillé dans l'audio-visuel, raconte-t-il d'une voix cette fois moins enjouée. Ce fut le début de temps plus difficiles. L'argent se faisait rare et les seules balles de golf frappées pendant ces années, c'était dans un petit champ d'exercice près du Stade Olympique.''
   Puis retour dans la région de Québec où il trouve un emploi dans la construction, lui qui avait étudié la menuiserie après son secondaire. La situation financière se replace et cela lui permet d'aller frapper plus souvent des balles. Et c'est là que l'équipe de B2Golf l'approche.
   Sous les branches
   À 28 ans, Pierre-Luc Darveau ne peut que constater qu'il était destiné pour le golf. Aujourd'hui, sa vie tourne autour de cette activité à plein temps, lui qui enseigne entre 45 et 60 heures par semaine à l'année longue. Il ne s'en plaint pas, bien au contraire. Surtout lorsque de petits moments charmants se pointent, comme celui où une gamine, qui le voit passer près d'elle au champ d'exercice l'arrête pour lui montrer ses progrès.
   ''Regarde Pierre-Luc, je frappe beaucoup mieux mes coups d'approche en hauteur'', lance la petite Clara Lesvesque, une de ses élèves depuis trois ans, avant de s'élancer et de frapper une belle balle tout en hauteur et bien droite. Cela vaut bien un ''high five'', une bonne tape main à main que le pro s'empresse de faire avec la fillette.
   Les yeux brillants, visiblement heureux, Pierre-Luc Darveau replonge dans le passé et lance: ''Et dire qu'avant la formation que j'ai eue pour me joindre à l'équipe de l'académie, je n'ai jamais suivi de cours de golf. Le seul conseil que j'ai eu, c'est le pro de Rivière-du-Loup à l'époque, Loïc Jouan (maintenant à Saint-Pacôme) qui me l'a donné parce que je coupais la balle. Dans mon élan, je frappais ''over the top'', comme on dit. Il m'a alors suggéré de frapper des balles sous les branches pendantes d'un arbre. Cela a marché!''
   Encore une façon unique de faire pour Pierre-Luc Darveau, bref, son destin quoi! La remarque le fait sourire puis il devient songeur. ''On fait toujours des choix et parfois il y a des doutes, on n'est pas sûr, justement, de faire le bon choix. Quand j'ai choisi de quitter la construction avec le bon salaire pour enseigner le golf, là je crois que j'ai fait un bon choix'', lance-t-il en brandissant le diplôme faisant mention de son prix Moe Norman.
    Parlant de choix, celui fait par les autorités régionales du golf de nommer Pierre-Luc Darveau comme entraîneur des jeunes de la Capitale Nationale qui iront aux Jeux du Québec, cet été, en est un qu'on ne peut contester.

*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

mercredi 23 juillet 2014

compétition : omnium canadien 2014


   Québec - ''L'élan, la technique, ça va bien. Tout ce que je dois gérer davantage, cette semaine, c'est l'aspect mental.''
   Il y a quelque temps, à l'occasion d'une conférence de presse, le golfeur Dave Lévesque a bien voulu répondre à quelques questions au sujet de sa carrière. Il convenait alors que l'un des plus  moments de sa carrière avait été sa première victoire sur le circuit de l'AGP. Il avait remporté la Coupe Casino en 1997 avec Nicolas Huot.
   À 2h05, ce jeudi sur le trou numéro 10 du Royal Montréal, pas de doute que Dave Lévesque voudra remplacer ce souvenir par une bonne performance à l'Omnium canadien. Pour s'y faire, soutient-il, l'aspect mental devra donc est sous contrôle.
   ''C'est là le défi, explique-t-il lorsque joint au téléphone. Ma préparation a été la même que lors des autres tournois, au niveau technique. Maintenant il faudra composer avec la foule, avec le fait de côtoyer les grands du golf, bref être prêt mentalement.''
   Plus que la coupure
   À 40 ans, Dave Lévesque est en pleine possession de son sport. Il domine la scène du golf québécoise et même canadienne (champion récemment de la PGA Canada) depuis quelques années et sa place à l'Omnium canadien est tout à fait justifiée, lui qui a obtenu une exemption justement en raison de ses prouesses.
   C'est la deuxième fois qu'il participera au plus gros tournoi du pays. En 2000, il avait obtenu sa place à Glen Abbey, dans la région de Toronto, mais n'avait pas survécu au couperet le vendredi soir. Cette fois, il a dans sa mire rien d'autre que la victoire.
   ''Je ne vais pas jouer en espérant juste d'éviter la coupure, lance-t-il sans détour. Je sais, c'est gros comme événement, mais j'ai le bagage qu'il faut.
   ''Mon jeu est bon, continue Lévesque, et je connais bien le parcours bleu du Royal Montréal. J'y ai joué quelques bonnes rondes de pratique. Ma stratégie est la même que pour tout autre tournoi, soit finir le plus haut possible au classement.''
   De gros noms
   Évidemment, l'événement qui suit le British Open n'attire pas nécessairement les plus grands joueurs du circuit. N'empêche, l'Omnium canadien accueille de gros noms dont le champion défendant Brandt Snedeker qui formera un trio avec Dustin Johnson et Hunter Mahan. Mais il y a aussi les Nick Whatney, Ernie Els, Justin Leonard, Tim Clark, Camilo Villegas, Graeme McDowell, Luke Donald et, bien sûr, les Canadiens Mike Weir et Graham DeLaet.
   Lorsque joint plus tôt cette semaine, Dave Lévesque ne cachait pas une certaine nervosité. ''Mais c'est une belle nervosité et je suis prêt'', tenait-il toutefois à préciser.
   Lors de la même entrevue citée plus haut, après avoir parlé de sa plus belle expérience de golf qu'il associait à la victoire dans Charlevoix avec Nicolas Huot, il était questionné au sujet de son pire moment. Il avait échappé un ''ouf'' révélateur, ajoutant que dans la vie d'un golfeur professionnel, il y a souvent des déceptions, que la liste était bien longue! Puis un flash:
   ''Ouais, je m'en souviens que trop bien, c'était en 2006, avait-il alors raconté. J'en étais à ma deuxième tentative des qualifications de la PGA. J'avais franchi la deuxième étape et j'ai tout gâché par ma faute. J'avais connu une très bonne première partie et en allant au champ d'exercice, après cette ronde, j'avais exagéré, j'avais trop poussé la machine. Je m'étais blessé au dos et, le lendemain, à cause de cette blessure, je n'étais plus dans le coup.
   ''C'était navrant car j'étais proche et, par ma faute, tout s'était arrêté là.''
   Mais voilà, la liste des déceptions est certes garnie mais huit ans plus tard, Dave Lévesque se retrouve de nouveau parmi les grands, une place qui lui revient et qu'il a très bien méritée.


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

lundi 21 juillet 2014

portrait : claude rousseau



   Son fils Frédéric venait à peine de terminer sa partie, lors d'un tournoi junior, quand Claude Rousseau s'est approché de lui. ''Puis mon gars, t'as passé une belle journée?'', lui a-t-il simplement demandé. Et l'enfant de hocher la tête en guise de réponse. Aucune question sur la ronde de golf comme telle, juste savoir si le gamin a eu du bon temps.
   Quant au score final, il l'apprendra comme tout le monde quand Frédéric remettra sa carte de pointage aux responsables du tournoi. Il apprendra du même coup que son fils venait de gagner avec un beau 74!
   L'homme à la tête des Remparts et sa petite famille aiment le golf d'une manière disons globale, sous toutes ses formes. La compétition, oui, mais aussi juste le fait de se retrouver sur un terrain et de s'amuser compte beaucoup.
   ''Le golf, comme bien d'autres sports, suggère Claude Rousseau, est un milieu idéal pour les jeunes pour apprendre et développer de belles valeurs. Je crois que faire du sport lorsque tu es jeune, permet de devenir un meilleur citoyen plus tard.
   ''Et c'est tellement beau cette camaraderie qui se développe entre les jeunes golfeurs. Voir tous ces petits copains s'amuser sur le vert d'exercice après un tournoi, voir tout le plaisir qu'ils ont juste en se lançant des petits défis, c'est super!'', dira-t-il lorsque rencontré avec les siens pour, bien sûr, parler du golf.
   De beaux moments
    Pour ce dirigeant reconnu, le golf est devenu une affaire de famille depuis que les enfants, Jessica, Catherine et Frédéric s'y adonnent et font de la compétition. Son épouse Johanne et lui pratiquaient déjà ce sport et ils ont su transmettre leur passion à leurs enfants. Quelque chose qu'ils sont loin de regretter, bien au contraire, puisque cela est même source de beaux moments.
   ''On joue à l'occasion en famille, mentionne Johanne, et c'est vraiment un privilège de passer presque cinq heures en compagnie de tes enfants. Sans compter qu'après la partie on va manger ensemble et on continue d'échanger. Oui, ce sont de beaux moments!''
   ''Quand on les conduit à un tournoi, renchérit le papa, encore là, on passe de longues heures sur la route en leur compagnie. À cette époque des ordinateurs et des IPod où les échanges se font souvent de façon virtuelle, on a la chance de parler avec nos enfants pendant de longs trajets. Cela fait de belles discussions!''
   Compétition
   Donc pour les Rousseau, le golf est une histoire de famille et cela leur plaît grandement. Le fait que les enfants s'adonnent à la compétition est même un plus qui leur permet de vivre de bons moments ensemble. Et pour eux, composer avec les aléas de la compétition n'est pas un fait nouveau. Jessica (qui ne pouvait être présente pour l'entrevue) et Catherine ont d'abord fait leur marque au tennis avant de poursuivre dans le golf.
   ''Gagner des médailles aux Jeux du Canada ou aux Jeux du Québec avec une équipe dans laquelle se trouve aussi ta soeur, c'est quelque chose!'', fait remarquer au passage Catherine le visage illuminé en relatant ce souvenir.
   Les talents de celle-ci lui ont entre autres permis de gagner une place sur l'équipe de golf de l'Université de Colombie-Britannique. ''J'adore faire de la compétition en équipe, lance-t-elle. Au tennis, avec le niveau de ton jeu, tu peux contrôler ton adversaire d'une certaine façon. Mais pas au golf où le seul contrôle que tu peux avoir, c'est sur toi uniquement.
   ''Alors quand cela te permet de contribuer aux succès d'une équipe, comme ce fut le cas lors des Jeux du Canada et ceux du Québec, c'est une expérience tellement agréable à vivre'', d'ajouter celle qui entreprendra des études universitaires dans un mois, à l'autre bout du pays.
   Les prolongations
   Discret à côté de sa soeur, Frédéric écoute. Pourtant, avec ses prouesses sur les terrains de golf, ces derniers temps, il en aurait long à dire. Dès ce lundi, il s'élancera en Floride où il participe au Optimist International, un important tournoi pour les juniors. ''J'ai obtenu ma place en remportant les qualifications au club Glendale, dit-il. J'ai gagné en prolongation.''
   Prolongation. Le mot magique pour Frédéric. Sa toute première victoire, il l'a obtenue de cette façon et, depuis, il en a signé deux autres de cette même manière. À ses yeux, il s'agit là des bons moments que le golf lui a permis de vivre.
   Mais tout cela, cette entrevue et ces longues questions sur le golf, doit lui paraître bien banal, juste une affaire de grandes personnes alors qu'il y a bien plus important à faire dehors. La rencontre a eu lieu dans le chalet du Royal Québec où vient de débuter le tournoi du Duc de Kent. Aussitôt la photo de famille prise, Frédéric court vers le champ d'exercice où s'entraine l'un des joueurs qualifiés, Jacques Carrière, juste avant de participer à l'événement. Le gamin sera son cadet.
   Pendant ce temps, le papa Claude, la maman Johanne et la soeur Catherine se promèneront sur le terrain pour voir du golf car pour les Rousseau, le golf, c'est vraiment une passion et, pas de doute, une histoire de famille.

*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

jeudi 17 juillet 2014

portrait : anne-catherine tanguay

   
   Québec - Dès septembre prochain, la golfeuse Anne-Catherine Tanguay quittera son statut d'amateur pour devenir professionnelle. Celle qui vient d'obtenir son diplôme en management et comptabilité de l'Université d'Oklahoma sait où elle s'en va et la direction prise en est une menant aux sommets.
   ''À la fin août, je vais faire les qualifications pour la LPGA en Californie, raconte-t-elle. Si je passe pour le second tour, je garderai mon statut d'amateur pour pouvoir participer au championnat mondial au Japon. Pour la deuxième étape des qualifications, je deviendrai officiellement professionnelle.''
   Tout porte à croire que cette jeune femme, déterminée et avec un bagage exceptionnel à 23 ans, les atteindra ces objectifs. Elle y croit. Depuis près de huit ans qu'elle baigne dans le milieu de la compétition internationale et les dernières années passées au sein des Sooners, l'équipe de son université, lui ont apporté beaucoup.
   De beaux souvenirs d'équipe
   Justement, avec son équipe, Anne-Catherine Tanguay a connu des moments mémoriaux. Et sa participation aux succès de l'équipe évoluant dans la division 1 de la NCAA est indéniable. Pendant son séjour, les golfeuses de l'UO ont amené leur équipe à un niveau qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps.
   Quand on lui demande quel est son plus beau souvenir de ces années universitaires, la réponse ne tarde pas et quand elle relate ces moments, elle en est de toute évidence très fière.
   ''À ma deuxième année, raconte-t-elle, cela faisait 12 ans que l'équipe n'avait pas eu sa place pour le National qui est le plus important tournoi universitaire. Lors des qualifications, nous n'étions nullement dans les favoris, personne ne nous voyait dans le top huit, là où il fallait se positionner pour le National. Même au début, nous n'étions pas dans le coup.
   ''Finalement, poursuit-elle, nous avons fait toute une remontée et nous avons obtenu notre place! Ce fut une joie personnelle bien ressentie, mais pour l'équipe, ce fut merveilleux! C'est agréable de connaître de tels moments en équipe!''
   D'ici cinq ans
   Son rêve de joindre les rangs de la LPGA, elle se donne cinq ans pour l'atteindre. Les outils sont là, estime-t-elle, et elle ne doute pas de continuer à s'améliorer.
   ''Mon golf est à point, dit-elle, convaincue. J'ai travaillé fort cette dernière année sur mon élan. Je me suis peu concentrée sur les résultats, les pointages, il fallait régler de petits problèmes techniques et c'est à ce niveau que nous avons travaillé.
   ''Depuis quelques années, ajoute-t-elle, je sens que je m'améliore. C'est bon signe. Mais si je ne progresse plus, si tout se stabilise, on verra. Il y aura une remise en question. Là, au moment où l'on se parle, telles sont mes ambitions.
   ''Je suis réaliste, la marche est haute. Il y a aussi le Symetra tour, le circuit école de la LPGA. Je peux l'atteindre et y jouer.''
   Depuis l'adolescence, Anne-Catherine Tanguay parcourt donc la planète pour y disputer des tournois de golf. Il y a peu, d'ailleurs, elle était à Londres avec l'équipe féminine canadienne. Récemment, en Estrie, invitée à participer à la Coupe Memphrémagog (voir résultats en encadré), elle a joué 68 pour gagner par trois coups.
   À voir sa détermination, tout le travail qu'elle y a consacré jusqu'à maintenant et la discipline dont elle fait preuve, il n'y a guère de doutes qu'elle va être encore longtemps dans ses valises pour aller affronter les meilleures, celles qui s'exécutent sur les circuits du monde, celles qui jouent au sein de la LPGA, là où elle veut être.


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

lundi 14 juillet 2014

compétition : duc de kent 2014




   Québec - Émile, 19 ans, n'a pu éviter le couperet, vendredi, lors du dernier tournoi Duc de Kent, au Royal Québec. Alors le lendemain, il est retourné sur le terrain pour suivre son frère Raoul Ménard et ainsi être témoin de la deuxième victoire de celui-ci.
   ''Je vais suivre son conseil et lire le livre du psy Bob Rotella. Raoul me l'a conseillé parce que je n'ai pas confiance lorsque j'exécute mes courts coups d'approche'', raconte Émile pendant que derrière lui, son grand frère s'élance dans l'allée du 14e trou pour tenter d'atteindre le vert en deux coups sur cette normale cinq.
   ''Et je vais envisager de m'inscrire, comme lui, au club de Pinegrove l'été prochain, même si plusieurs amis resteront membres à Saint-Jean'', ajoute-t-il pendant que la balle frappé par son aîné vole en direction du vert qu'elle ratera de peu sur la gauche.
   Jeunes loups
   Avant de jouer à Pinegrove, Raoul Ménard, qui a remporté le 80e Duc de Kent avec un score final de moins 4, était membre à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie. Samedi, il bataillait sur le dernier trio contre un ami, Joey Savoie, membre de Pinegrove également. Quelques jours auparavant, leur ami Vincent Blanchette, du même club, remportait le tournoi Alexandre de Tunis, à Ottawa.
   Comme Raoul Ménard, Blanchette était membre à Saint-Jean auparavant. Le club Pinegrove leur a fait à tous les deux des offres pour joindre ses rangs et du même coup retrouver leur ami Savoie. Émile Ménard songe rejoindre la meute de jeunes loups de ce club le printemps prochain, à son retour de sa première année dans une université américaine.
   Du golf différent
   Émile reviendra, comme bien d'autres avant lui, d'une école américaine avec un bagage différent pour jouer du golf différent. Encore cette année, avant même que ne débute le tournoi, les pronostics allaient du côté des jeunes joueurs pour la victoire au Duc de Kent, au détriment des vétérans. La situation n'est pas nouvelle, des Kevin Fortin-Simard, Mathieu Rivard, Jean-Philippe Paiement, Sony Michaud et leurs compères ont dominé les classements pendant que des André Gagné, Adélard Collin, Michel Gagnon et autres se glissaient dscrètement à travers le groupe.
   Nouvelles technologies d'entraînement et d'enseignement du golf, nouvel encadrement, nouvelle approche, bref, l'essence même du sport est toujours là, mais tout est analysé avec chiffres à l'appui pour suivre le mouvement mondial, pour créer des athlètes de pointe.
   Moins sept
   Si on peut parler d'un vétéran à 40 ans, Jean Laverdière, du club de Lévis, a été de ceux qui se sont faufilés parmi les kids dominants lors de ce dernier Duc de Kent. Il a terminé le tournoi avec la normale pendant que Luc Guilbeault, 55 ans, de Drummondville, jouait moins un.
   Parmi ceux qui ne sont plus très jeunes et qui ont talonné Ménard, il y a l'Ontarien Dwight Reinhart qui, après une journée où il a évité le couperet de justesse en jouant 77, a conclu le tournoi à moins 2. Ce qui signifie qu'il a joué moins sept le samedi.
   ''Oui, 65, c'est mon meilleur score en tournoi, a-t-il précisé. Je n'avais pas du tout la même attitude pour attaquer la deuxième ronde, je savais que je peux jouer du bon golf, que je n'avais pas à être nerveux comme je l'avais été la veille.''
   Et la veille, justement, il était sur le même trio que Vincent Blanchette et Maxime Marengère, un autre kid qui promet. ''Effectivement, a dit Reinhart, ces jeunes jouent du golf de très grande qualité. D'accord, ils frappent la balle comme ça ne se peut pas, mais ça n'explique pas tout. Ils ont du talent.''

  Ils ont dit...
   ''Les joueurs nous le disent et nous-mêmes on le constate, ici, à Québec, au Duc de Kent, la foule assidue qui suit les joueurs plaît beaucoup. C'est pour cette raison, entre autres, que le Duc de Kent est si populaire.''
- Jean-Pierre Beaulieu, directeur général, Golf Québec
   ''J'ai bien frappé la balle, mais c'est sur les verts que ça n'a pas marché. J'avais de bonnes lectures, mais je n'arrivais pas à trouver la bonne vitesse.''
- Frédéric Matthey, Club de Beauce
   ''J'ai atteint mon objectif d'éviter le couperet. Sauf que pour la deuxième ronde, je n'étais vraiment pas là sur les verts, je puttais mal.''
- Yves Blais, Royal Québec
   ''Pour ma première participation, je suis bien content d'avoir été de l'avant-dernier groupe. J'ai bien commencé la deuxième journée sauf que j'ai eu deux trous avec trois roulés qui n'ont pas aidé.''
- Adam Poulin, Beauceville
   ''Chapeau au surintendant, le terrain était en parfait état et les verts de grande qualité. Cela aide de jouer sur un terrain en aussi bonne condition.''
- Dwight Reinhart, Arnprior, Ontario.


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

jeudi 10 juillet 2014

compétition : circuit junior



   Québec - La pluie cessait, faisait une pause de quelques minutes, donnant du même coup espoir de se tasser pour de bon, mais reprenait dans les instants suivants avec plus de force. Ce n'était toutefois pas ces désagréables moqueries des gros nuages gris qui allaient empêcher les jeunes sur le terrain de golf de poursuivre leur partie.
   Ils étaient quelque 90 joueurs et joueuses de 11 à 18 ans, en début de semaine, au club de Lorette, à participer au troisième tournoi régional junior de Golf Québec sous un ciel maussade.
   ''C'est sans compter qu'il en manque une vingtaine. Plusieurs, et parmi lesquels de très bons golfeurs, sont à l'extérieur pour le tournoi Premiers Élans CN'', faisait remarquer un observateur très au fait de la situation du golf junior au Québec.
   À la hausse
   Toujours selon ce même observateur, il y a quelques années, quand il y avait 60 jeunes qui s'inscrivaient aux tournois de l'association, c'était pratiquement un exploit. Maintenant, ils sont entre 90 et 100 à chacune des activités.
   Que de belles paroles à entendre au milieu des discours négatifs et répétitifs qui résonnent sur le monde du golf! Mais ce succès est attribuable à qui? Notre observateur parle d'une équipe dynamique et pointe le menton discrètement vers deux femmes assises à la table d'accueil où les jeunes vont remettre leur carte de pointage après la partie.
   L'une d'elles s'appelle Esther Thibault et cela fait une dizaine d'années qu'elle agit comme bénévole pour Golf Québec. Depuis trois ans, elle est en charge des juniors. Elle refuse toutefois de s'approprier à elle seule le succès que connaît le programme junior depuis quelque temps.
   ''C'est une équipe, insiste-t-elle sur un ton sans équivoque. Je crois que si notre taux de participation est à la hausse, c'est que maintenant il y a toute une équipe qui s'active avant, pendant et après les tournois.
   ''Selon le nombre de participants, continue-t-elle, il y a toujours deux à quatre membres de notre équipe qui sillonnent le terrain. Ce sont soit des officiels, soit des aides aux joueurs. Et à l'accueil, on sourit aux jeunes, on cherche à les détendre. Tout ce monde crée une ambiance, montre aux participants qu'ils sont importants et que nous sommes contents qu'ils viennent à nos activités.''
   De haut calibre
   En côtoyant à quelques reprises cette équipe, on devine vite qu'elle ne conte pas des blagues. Tous ces bénévoles aiment visiblement ce qu'ils font et en retirent même une certaine fierté. Ils n'ont que de bons mots pour ces petits athlètes en herbe, parlant d'eux avec des qualificatifs tels disciplinés, polis, gentils et reconnaissants.
   ''Quand nous quittons le club qui nous a accueillis, raconte Mme Thibault, le terrain demeure intact. Les jeunes s'appliquent et respectent les règles, ils replacent l'herbe, réparent leurs marques de balle sur les verts. Cette façon de faire nous ouvre des portes, les clubs n'hésitent pas à nous recevoir. Et les commanditaires embarquent!''
   Pour elle et son équipe, ce ne sont pas nécessairement les chiffres sur la carte qui comptent, sauf que plusieurs des jeunes qu'ils encadrent, offrent du golf de très haut calibre. Lors de ce tournoi au Lorette, Frédéric Rousseau, chez les bantams (13-14 ans), a gagné en ramenant une carte de 74! Frédéric Blanchet, chez les juniors (17-18 ans), a remporté la compétition en jouant 75! Du côté des juvéniles (15-16 ans), on ne s'étonne plus des prouesses de Charles-Éric Bélanger qui lui a signé la victoire avec un score de 70, soit moins 2!
    Le plaisir
    Plusieurs de ces jeunes qui font de la compétition dans les clubs de la région de Québec, sont qualifiés pour le championnat provincial, du 15 au 18 juillet, à Amqui. Pas surprenant quand on sait que lors des tournois provinciaux, leurs noms reviennent souvent tout en haut du classement. Certains se retrouvent même en compétition sur la scène mondiale, comme Frédéric Rousseau qui s'envolera bientôt pour la Floride, lui qui est qualifié pour l'Optimist International, un tournoi de golf majeur où il affrontera pendant trois jours des joueurs venant de partout aux États-Unis, du Mexique, de l'Amérique centrale, de l'Afrique et de l'Asie.
   Ces données doivent quand même faire un petit velours à ceux et celles qui oeuvrent auprès de ces jeunes talentueux.
   Mme Thibault sourit mais n'est nullement en extase. ''Écoutez, lance-t-elle les yeux brillants, tous ces jeunes, peu importe leur niveau, ils sont beaux! Si on fait cela, si on s'implique auprès d'eux, c'est parce que c'est l'fun! C'est pour le plaisir!''

*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

dimanche 6 juillet 2014

compétition : omnium du québec - ronde finale



  Québec -  Après avoir calé un roulé de quelques pieds pour commettre un boguey au 18e trou du golf La Faune, ce dimanche, Dave Lévesque a échappé un soupir de soulagement. Quelques minutes plus tard, il soupirait de nouveau mais cette fois pour soulever un gros trophée puisqu'il venait de remporter l'Omnium du Québec.
   ''Je crois que l'expérience d'avoir gagné de différentes façons, au cours des dernières années, m'a aidé. C'est à cela que je dois cette victoire'', a expliqué celui qui termine avec un cumulatif de moins 7 pour être le grand champion.
   À la fin de la partie, il s'est excusé auprès de ses supporters de leur avoir fait vivre quelques émotions fortes avec cette partie serrée puisque l'Américain Javier Sanchez et le Québécois Kevin Fortin-Simard  l'ont talonné en finissant tous deux à moins 6. ''On ne finit pas toujours comme on le planifie'', a émis Lévesque, visiblement soulagé.
   Balle à l'eau
   Quand il s'est pointé sur le tertre du 18e trou, Dave Lévesque était à moins 8, pendant que son rival Javier Sanchez, sur le même trio que lui, jouait moins 6. Le Québécois Kevin Fortin-Simard, qui les précédait, avait aussi terminé à moins 6. Le meneur a alors sorti son bois 1 pour attaquer le dernier trou. Sa balle a atterri dans l'allée pour ensuite bondir sur la droite, plongeant dans l'étang longeant le dix-huitième trou.
   En trois coups sur le vert, il devait se limiter à deux coups roulés, sur une distance d'environ 40 pieds, pour assurer la victoire. Il l'a fait effectivement en deux. Aurait-il été préférable de prendre un club moins long et juste placer la balle en lieu sûr?
   ''J'ai toujours dit que la clé de mon jeu, a-t-il répondu, c'est mon putter et mon bois 1. Je l'ai bien frappé mon driver mais la balle s'est quand même retrouvée à l'eau. C'était juste une question d'alignement.''
   Fortin-Simard dans la course
   Absent de la compétition depuis quelques années, le golfeur jeannois Kevin Fortin-Simard a remis, comme la veille, une autre carte de 68 pour ainsi conclure deuxième, à égalité avec l'Américain Sanchez. Fortin-Simard a joué du bon golf même si, sur les derniers trous, les roulés ne tombaient pas.
   Au 14e trou, d'ailleurs, sa balle est restée suspendue sur le bord de la coupe et a refusé d'entrer. Les trois autres trous suivants ont également représenté des chances d'oiselets mais cela ne s'est pas produit, il n'a pas pu atteindre le moins 7 qui l'aurait conduit en prolongation.
   ''D'accord, a lancé Fortin-Simard, cela aurait été bien que ces coups roulés tombent, mais ce ne fut pas le cas. Quand j'ai attaqué cette dernière ronde, c'est dès le début que je souhaitais marquer des points. Je croyais bien pouvoir profiter des normales cinq sur le neuf d'allées, coller quelques oiselets dès le départ et mettre un peu de pression, mais ce n'est pas arrivé.''
   Un hôte mi-satisfait, mi-déçu
   Croisé après sa partie, le professionnel du club de La Faune, Benoît Latour-Larouche, ne cachait pas sa déception d'avoir terminé avec un cumulatif pour ces quatre rondes de 302, mais se disait néanmoins satisfait d'avoir éviter le couperet. C'est sa troisième ronde, avec 82, qui lui a fait mal.
   ''Je suis content de ma dernière partie à 75, a-t-il émis, mais celle de la veille m'a sorti de la course. Je ne me fais pas d'illusion, je ne crois pas avoir toute la préparation des meneurs que je côtoyais, mais je sais que je pouvais terminer à une meilleure position'', a commenté celui qui, quelques heures avant son départ de jeudi, travaillait encore aux préparatifs du tournoi.
   Ils ont dit...
   ''J'étais toujours à court, sur les coups roulés. Avec la pluie, la vitesse avait beaucoup ralenti. N'empêche, j'ai aimé mon tournoi et j'ai aussi bien aimé venir ici, à Québec.''
   - Javier Sanchez
   ''J'aurais aimé être un peu plus dans le coup mais à moins 3, c'est ok. Ce fut une journée difficile, j'ai eu des problèmes avec mon élan. Ça ne marchait pas, c'était surtout une question de tempo.''
   - Maxime Barré
   ''Oui, on va répéter l'événement. C'est sûr qu'on doit d'abord faire un post-mortem, mais il ne fait pas de doute que l'on va présenter de nouveau ce tournoi l'an prochain.''
   - José de Freitas, directeur général Four Points Sheraton


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

jeudi 3 juillet 2014

compétition : AGP - omnium du québec 1



   Québec - ''C'est de plus en plus dur, là-bas, en Floride, et j'avoue qu'un possible retour au Québec, jouer au sein de l'AGP... ça devient tentant.''
   Coup d'envoi en ce jeudi matin au Club de la Faune de l'Omnium du Québec et l'un des premiers golfeurs à s'élancer sera Renaud Langevin. Le Beauceron d'origine ne cachait pas, la veille, sa joie de revenir quelques semaines au Québec et d'être de ceux qui joueront ce tournoi de golf prestigieux qui revient après une absence de 20 ans.
   Retour de l'Omnium du Québec, retour aussi de Renaud Langevin. Ce dernier passe environ neuf mois par année en Floride où il fait de la compétition sur les circuits appelés mini tours tels Hooster, NGA et West Florida. Dominant sur les circuits juniors au Québec au milieu des années 2000, Langevin s'est installé dans le coin d'Orlando une fois son diplôme universitaire américain en poche. Là-bas, il côtoie encore des gens avec qui il a grandi dans le monde du golf. Sauf que là, pour ce tournoi à la Faune, le fait d'en retrouver d'autres semble lui faire grand plaisir.
   ''C'est vraiment le fun de revenir de temps en temps et de revoir tous ces golfeurs, la majorité des amis, que j'affrontais à l'époque, lance-t-il, tout sourire après avoir serré quelques mains chaleureuses. C'est aussi agréable de voir comment l'AGP monte ses événements. C'est bien fait, les bourses sont de plus en plus intéressantes et l'organisation est superbe.''
   Un possible retour?
   Est-ce à dire qu'il serait intéressé à revenir s'installer au Québec? Il enlève alors sa casquette, passe une main dans ses cheveux, l'air songeur, un peu hésitant. Il échappe un long soupir et lance : ''À chaque fois que je reviens, c'est de plus en plus tentant.''
   Puis il donne l'exemple de son ami Marc-Étienne Bussières qui, encore l'an passé, évoluait avec lui en Floride.
   ''Il est maintenant pro à Memphrémagog et il joue bien sur les tournois de l'année à l'AGP... cela donne des idées, émet-il. D'autant plus que les mini tours connaissent pas mal de difficultés ces temps-ci.''
   Gravir les échelons
   À 29 ans, Renaud Langevin considère qu'il y a encore plusieurs options devant lui et qu'il peut encore gravir des échelons, se rendre toujours plus haut sur des circuits mondiaux.
   ''La moyenne d'âge de ceux qui ont gradué sur le circuit de la PGA l'an passé était de 35 ans précise-t-il. Maintenant qu'on ne peut plus accéder à ce circuit juste par les qualifications, il faut d'abord faire ses preuves sur le Web.Com Tour, je crois qu'il est préférable de tenter de percer sur les circuits plus bas comme le PGA Canada ou le Sud-américain et même ceux de l'Europe.''
   D'ailleurs, après quelques semaines au Québec, Renaud Langevin se rendra sur les lieux des prochains tournois du circuit canadien pour y faire les qualifications du lundi.
   Le jeu court
   Donc beaucoup de moments de réflexion en perspective pour le golfeur de Scott, en Beauce. Pour l'instant, la voie actuelle est toujours dans ses plans, celle de batailler sur les mini tours, mais comme ceux-ci déclinent, la possibilité de rentrer au bercail chicote l'esprit du jeune homme.
   Depuis que la PGA a acquis le Canadian Tour, devenu ensuite le PGA Canada, il en coûte assez cher pour faire les qualifications d'automne, un autre point à prendre en considération pour Renaud Langevin. Toutefois, s'il poursuit dans ce sens, il est le premier à le dire, il devra améliorer son jeu court.
   ''On revient souvent à cela, dit-il. Le jeu court... il faut vraiment le maîtriser pour aller loin. J'ai parfois agi comme caddie de bons joueurs sur les circuits écoles de la PGA et cela revenait toujours à cela, soit s'assurer de faire d'excellentes approches, d'excellent coups roulés.''
   Voilà, l'entrevue est terminée et il faut penser séance de photos. Tiens, tiens, c'est sur le vert de pratique qu'il nous convie... Ah le jeu!
  

  *Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.