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lundi 21 juillet 2014

portrait : claude rousseau



   Son fils Frédéric venait à peine de terminer sa partie, lors d'un tournoi junior, quand Claude Rousseau s'est approché de lui. ''Puis mon gars, t'as passé une belle journée?'', lui a-t-il simplement demandé. Et l'enfant de hocher la tête en guise de réponse. Aucune question sur la ronde de golf comme telle, juste savoir si le gamin a eu du bon temps.
   Quant au score final, il l'apprendra comme tout le monde quand Frédéric remettra sa carte de pointage aux responsables du tournoi. Il apprendra du même coup que son fils venait de gagner avec un beau 74!
   L'homme à la tête des Remparts et sa petite famille aiment le golf d'une manière disons globale, sous toutes ses formes. La compétition, oui, mais aussi juste le fait de se retrouver sur un terrain et de s'amuser compte beaucoup.
   ''Le golf, comme bien d'autres sports, suggère Claude Rousseau, est un milieu idéal pour les jeunes pour apprendre et développer de belles valeurs. Je crois que faire du sport lorsque tu es jeune, permet de devenir un meilleur citoyen plus tard.
   ''Et c'est tellement beau cette camaraderie qui se développe entre les jeunes golfeurs. Voir tous ces petits copains s'amuser sur le vert d'exercice après un tournoi, voir tout le plaisir qu'ils ont juste en se lançant des petits défis, c'est super!'', dira-t-il lorsque rencontré avec les siens pour, bien sûr, parler du golf.
   De beaux moments
    Pour ce dirigeant reconnu, le golf est devenu une affaire de famille depuis que les enfants, Jessica, Catherine et Frédéric s'y adonnent et font de la compétition. Son épouse Johanne et lui pratiquaient déjà ce sport et ils ont su transmettre leur passion à leurs enfants. Quelque chose qu'ils sont loin de regretter, bien au contraire, puisque cela est même source de beaux moments.
   ''On joue à l'occasion en famille, mentionne Johanne, et c'est vraiment un privilège de passer presque cinq heures en compagnie de tes enfants. Sans compter qu'après la partie on va manger ensemble et on continue d'échanger. Oui, ce sont de beaux moments!''
   ''Quand on les conduit à un tournoi, renchérit le papa, encore là, on passe de longues heures sur la route en leur compagnie. À cette époque des ordinateurs et des IPod où les échanges se font souvent de façon virtuelle, on a la chance de parler avec nos enfants pendant de longs trajets. Cela fait de belles discussions!''
   Compétition
   Donc pour les Rousseau, le golf est une histoire de famille et cela leur plaît grandement. Le fait que les enfants s'adonnent à la compétition est même un plus qui leur permet de vivre de bons moments ensemble. Et pour eux, composer avec les aléas de la compétition n'est pas un fait nouveau. Jessica (qui ne pouvait être présente pour l'entrevue) et Catherine ont d'abord fait leur marque au tennis avant de poursuivre dans le golf.
   ''Gagner des médailles aux Jeux du Canada ou aux Jeux du Québec avec une équipe dans laquelle se trouve aussi ta soeur, c'est quelque chose!'', fait remarquer au passage Catherine le visage illuminé en relatant ce souvenir.
   Les talents de celle-ci lui ont entre autres permis de gagner une place sur l'équipe de golf de l'Université de Colombie-Britannique. ''J'adore faire de la compétition en équipe, lance-t-elle. Au tennis, avec le niveau de ton jeu, tu peux contrôler ton adversaire d'une certaine façon. Mais pas au golf où le seul contrôle que tu peux avoir, c'est sur toi uniquement.
   ''Alors quand cela te permet de contribuer aux succès d'une équipe, comme ce fut le cas lors des Jeux du Canada et ceux du Québec, c'est une expérience tellement agréable à vivre'', d'ajouter celle qui entreprendra des études universitaires dans un mois, à l'autre bout du pays.
   Les prolongations
   Discret à côté de sa soeur, Frédéric écoute. Pourtant, avec ses prouesses sur les terrains de golf, ces derniers temps, il en aurait long à dire. Dès ce lundi, il s'élancera en Floride où il participe au Optimist International, un important tournoi pour les juniors. ''J'ai obtenu ma place en remportant les qualifications au club Glendale, dit-il. J'ai gagné en prolongation.''
   Prolongation. Le mot magique pour Frédéric. Sa toute première victoire, il l'a obtenue de cette façon et, depuis, il en a signé deux autres de cette même manière. À ses yeux, il s'agit là des bons moments que le golf lui a permis de vivre.
   Mais tout cela, cette entrevue et ces longues questions sur le golf, doit lui paraître bien banal, juste une affaire de grandes personnes alors qu'il y a bien plus important à faire dehors. La rencontre a eu lieu dans le chalet du Royal Québec où vient de débuter le tournoi du Duc de Kent. Aussitôt la photo de famille prise, Frédéric court vers le champ d'exercice où s'entraine l'un des joueurs qualifiés, Jacques Carrière, juste avant de participer à l'événement. Le gamin sera son cadet.
   Pendant ce temps, le papa Claude, la maman Johanne et la soeur Catherine se promèneront sur le terrain pour voir du golf car pour les Rousseau, le golf, c'est vraiment une passion et, pas de doute, une histoire de famille.

*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

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