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lundi 14 juillet 2014

compétition : duc de kent 2014




   Québec - Émile, 19 ans, n'a pu éviter le couperet, vendredi, lors du dernier tournoi Duc de Kent, au Royal Québec. Alors le lendemain, il est retourné sur le terrain pour suivre son frère Raoul Ménard et ainsi être témoin de la deuxième victoire de celui-ci.
   ''Je vais suivre son conseil et lire le livre du psy Bob Rotella. Raoul me l'a conseillé parce que je n'ai pas confiance lorsque j'exécute mes courts coups d'approche'', raconte Émile pendant que derrière lui, son grand frère s'élance dans l'allée du 14e trou pour tenter d'atteindre le vert en deux coups sur cette normale cinq.
   ''Et je vais envisager de m'inscrire, comme lui, au club de Pinegrove l'été prochain, même si plusieurs amis resteront membres à Saint-Jean'', ajoute-t-il pendant que la balle frappé par son aîné vole en direction du vert qu'elle ratera de peu sur la gauche.
   Jeunes loups
   Avant de jouer à Pinegrove, Raoul Ménard, qui a remporté le 80e Duc de Kent avec un score final de moins 4, était membre à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie. Samedi, il bataillait sur le dernier trio contre un ami, Joey Savoie, membre de Pinegrove également. Quelques jours auparavant, leur ami Vincent Blanchette, du même club, remportait le tournoi Alexandre de Tunis, à Ottawa.
   Comme Raoul Ménard, Blanchette était membre à Saint-Jean auparavant. Le club Pinegrove leur a fait à tous les deux des offres pour joindre ses rangs et du même coup retrouver leur ami Savoie. Émile Ménard songe rejoindre la meute de jeunes loups de ce club le printemps prochain, à son retour de sa première année dans une université américaine.
   Du golf différent
   Émile reviendra, comme bien d'autres avant lui, d'une école américaine avec un bagage différent pour jouer du golf différent. Encore cette année, avant même que ne débute le tournoi, les pronostics allaient du côté des jeunes joueurs pour la victoire au Duc de Kent, au détriment des vétérans. La situation n'est pas nouvelle, des Kevin Fortin-Simard, Mathieu Rivard, Jean-Philippe Paiement, Sony Michaud et leurs compères ont dominé les classements pendant que des André Gagné, Adélard Collin, Michel Gagnon et autres se glissaient dscrètement à travers le groupe.
   Nouvelles technologies d'entraînement et d'enseignement du golf, nouvel encadrement, nouvelle approche, bref, l'essence même du sport est toujours là, mais tout est analysé avec chiffres à l'appui pour suivre le mouvement mondial, pour créer des athlètes de pointe.
   Moins sept
   Si on peut parler d'un vétéran à 40 ans, Jean Laverdière, du club de Lévis, a été de ceux qui se sont faufilés parmi les kids dominants lors de ce dernier Duc de Kent. Il a terminé le tournoi avec la normale pendant que Luc Guilbeault, 55 ans, de Drummondville, jouait moins un.
   Parmi ceux qui ne sont plus très jeunes et qui ont talonné Ménard, il y a l'Ontarien Dwight Reinhart qui, après une journée où il a évité le couperet de justesse en jouant 77, a conclu le tournoi à moins 2. Ce qui signifie qu'il a joué moins sept le samedi.
   ''Oui, 65, c'est mon meilleur score en tournoi, a-t-il précisé. Je n'avais pas du tout la même attitude pour attaquer la deuxième ronde, je savais que je peux jouer du bon golf, que je n'avais pas à être nerveux comme je l'avais été la veille.''
   Et la veille, justement, il était sur le même trio que Vincent Blanchette et Maxime Marengère, un autre kid qui promet. ''Effectivement, a dit Reinhart, ces jeunes jouent du golf de très grande qualité. D'accord, ils frappent la balle comme ça ne se peut pas, mais ça n'explique pas tout. Ils ont du talent.''

  Ils ont dit...
   ''Les joueurs nous le disent et nous-mêmes on le constate, ici, à Québec, au Duc de Kent, la foule assidue qui suit les joueurs plaît beaucoup. C'est pour cette raison, entre autres, que le Duc de Kent est si populaire.''
- Jean-Pierre Beaulieu, directeur général, Golf Québec
   ''J'ai bien frappé la balle, mais c'est sur les verts que ça n'a pas marché. J'avais de bonnes lectures, mais je n'arrivais pas à trouver la bonne vitesse.''
- Frédéric Matthey, Club de Beauce
   ''J'ai atteint mon objectif d'éviter le couperet. Sauf que pour la deuxième ronde, je n'étais vraiment pas là sur les verts, je puttais mal.''
- Yves Blais, Royal Québec
   ''Pour ma première participation, je suis bien content d'avoir été de l'avant-dernier groupe. J'ai bien commencé la deuxième journée sauf que j'ai eu deux trous avec trois roulés qui n'ont pas aidé.''
- Adam Poulin, Beauceville
   ''Chapeau au surintendant, le terrain était en parfait état et les verts de grande qualité. Cela aide de jouer sur un terrain en aussi bonne condition.''
- Dwight Reinhart, Arnprior, Ontario.


*Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

1 commentaire:

  1. Excellente couverture de cet événement prestigieux! J'ai eu beaucoup de plaisir à te revoir alors.

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