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dimanche 16 novembre 2014

destinations : RTJ alabama 3

 
   Birmingham, Alabama - ''Vous savez, les terrains difficiles, bien souvent ce sont eux qui restent dans nos souvenirs, ceux dont on se souvient longtemps'', lance de façon anodine Bill Lang, responsable des médias pour l'Alabama Robert Trent Jones Golf Trail. Et il a raison, on va se souvenir le reste de nos jours du Fighting Joe et du Ross Bridge! 
   Une fois les parties terminées sur ces deux parcours, l'image amusante de Bill Lang nous lançant
cette phrase à propos des terrains difficiles nous revient et l'on comprend mieux le petit sourire en coin qu'il arborait à ce moment. Il savait à quel point le défi serait de taille au Fighting Joe, du club The Shoals à Florence, et au Ross Bridge, à Birmingham.
   Le Fighting Joe, des jalons bleus, s'étend sur pas moins de 8092 verges, tandis que Ross Bridge, avec ses 8191 verges, constitue le quatrième plus long parcours de golf au monde!
   Un links
   Pour débuter le périple en terre de Forest Gump, il a fallu s'attaquer à un links majestueux mais aussi redoutable. Aux abords de la rivière Tennessee, le Fighting Joe porte très bien son nom : un combat de tous les instants, du premier au dernier trou.
   Comme pour la plupart des terrains formant la RTJ Golf Trail, les lieux sont entretenus à la perfection. Et le décor charme, impressionne et parfois déconcentre, le temps de sortir l'appareil pour la prise de clichés.
   Les plans d'eau sont nombreux et font obstacles sur douze trous, dont le 12e, justement, une belle normale 5 avec son vert protégé par un étang. Ce green demande une maîtrise parfaite du putter pour mieux composer avec les ondulations. Tous les verts à The Shoals sont sans défaut quand on pense qualité de roulement de la balle: rapides et gardant bien la ligne.
Tim Cole, professionnel en titre à The Shoals.
   À la fin de la ronde, quelques mots échangés avec le professionnel en titre Tim Cole, ajoutent au plaisir vécu tout au long de cette première partie sur la fameuse Trail. Le pro est visiblement enchanté de parler un peu de son terrain et c'est agréable de l'entendre. Pour lui, la beauté générale des lieux représente peut-être le meilleur argument pour inciter les golfeurs à fouler les allées du club The Shoals.
   ''Tout le site est superbe!, émet-il, enjoué. Juste terminer une partie sur le bord de la rivière et défier la normale trois qui vous attend, est déjà quelque chose de spécial. Mais si j'avais un seul trou à vous montrer, je vous amènerais tout de suite au 14e trou du parcours Schoolmaster. Tout un trou de golf!''
   The Shoals compte donc deux 18 trous, soit le Fighting Joe et le Schoolmaster et, effectivement, le 14e trou de ce parcours surprend autant par sa beauté que son défi. Cette normale 4 en descente qui tourne vers la droite avec de l'eau tout au long et qui se termine avec un vert en pente, peut être qualifiée de grande oeuvre, rien de moins.
   Immensité
   En arrivant à Ross Bridge, là où se poursuit notre escapade, une image s'impose d'elle-même ou, plutôt, une sensation: celle de l'immensité. Pourquoi? Un peu étrange à expliquer mais tout paraît vaste, surdimensionné à Ross Bridge. L'espace semble infini, il n'y a rien d'étouffant.
   Et cela commence avec l'hôtel sur place, le Renaissance Birmingham Ross Bridge. On ne parle plus d'un hôtel, mais d'un château. Les gens de la Trail utilisent presque toujours ce terme quand ils réfèrent à cette imposante bâtisse derrière laquelle se terre un parcours de golf hors du commun.
Bill Lang, responsable des communications.
   Dès le premier trou, ce sentiment d'être au coeur de quelque chose d'immense, saisit. La vue, sur cette normale 5, permet de voir quelques autres trous au loin et des vallons sur lesquels courent des allées impeccables et qui ajoutent encore à cette fameuse sensation d'être plongé dans l'infini.
   ''Les sentiers qui partent du tertre de départ du trou numéro un au green du 18e trou, s'étirent sur plus de 14 kilomètres de long! On convient que la voiturette de golf est très utile sur ce terrain'', précise Bill Lang avec toujours son petit sourire amusé, surtout devant notre mine impressionnée.
   Une oeuvre d'art
   Une autre impression surgit au fil des trous et c'est celle qu'on ne se trouve pas sur un terrain dessiné dans des champs boisés ici et là, mais plutôt sur un parcours sculpté. Comme si partout le moindre détail a été pensé, analysé de façon à créer des émotions peu importe où l'on se trouve sur le terrain.
   Les propos de Chip Purser, le directeur du golf à Ross Bridge, tendent à confirmer ce ressenti. ''Quand les golfeurs quittent le terrain, dit-il, ils ont le sentiment d'avoir vécu une expérience bien plus que d'avoir juste jouer une partie de golf. Malgré le vaste territoire qu'occupe le terrain, il est quand même assez facile à jouer. Le défi se situe surtout au niveau de l'approche au vert.''
   À ses yeux, le 17e trou mérite une attention spéciale. Il est bon, soutient-il, de prendre le temps de s'arrêter un peu, avant d'exécuter son deuxième coup sur cette normale 4, pour jeter un coup d'oeil sur le décor. Effectivement, c'est à voir! Le petit vert, tout en bas, avec l'eau à la droite, attire le regard et plaît même si le suspense s'installe pour ne pas le rater, ce green. Puis au loin, se dessine le 18e trou, une longue normale 4 qui tourne vers la droite et qui forme une sorte de boucle en rejoignant le neuvième trou qui, lui, bifurque vers la gauche. Les deux verts sont séparés par un ruisseau qui descend en cascades jusqu'à un étang à leurs pieds. Magnifique!
   Oui, un terrain sculpté, une oeuvre d'art cachée derrière un château. Juste pour cela, le périple sur l'Alabama Robert Trent Jones Golf Trail en valait pleinement le coup!


  *Droits d'auteur Martial Lapointe. Toute reproduction de ce texte doit recevoir l'approbation de l'auteur.

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